
▶️ Considéré par beaucoup avec Pwc comme le meilleur Cabinet de Conseil au niveau mondial, l’annonce d’ EY fait l’effet d’une bombe dans le milieu feutré et confidentiel des Cabinets de Consulting.
▶️ Les professionnels du secteur immobilier ne sont cependant pas surpris par cette annonce au regard des directives déjà reçues – pour beaucoup- au sein de leur société, pour limiter l’appel à ce type de services.
Les annonces d’ autres cabinets vont probablement suivre…
Next one ?
Le Figaro – 9 octobre 2024
Aux États-Unis, EY a été contraint de prendre une mesure radicale pour sauver les comptes de l’entreprise.
Peter Nicholls / REUTERS
Après une année financière difficile, 2% de la rémunération annuelle de ses associés américains seront reportés et versés lors de leur départ du cabinet ou de leur passage à la retraite.
Les cabinets d’audit et de conseil sont dans une mauvaise passe, et les «Big Four», à savoir Deloitte, EY, KPMG, et PwC, ne sont pas épargnés. En cause, un ralentissement de leur activité depuis la fin de la pandémie de Covid-19. Aux États-Unis, EY a été contraint de prendre une mesure radicale pour sauver les comptes de l’entreprise. Les dirigeants ont ainsi décidé de retenir une partie des salaires des associés américains sur l’exercice de 2024.
Après une année financière difficile, 2% de la rémunération annuelle de ses associés seront reportés et versés lors de leur départ d’EY ou de leur passage à la retraite. L’objectif : aider le cabinet à gérer sa trésorerie, selon le quotidien britannique Financial Times . Cette possibilité de différer les paiements a été abordée une première fois début juillet, après le bouclage de l’exercice financier en juin dernier. «Nous n’avons pas recouvré toutes les factures en suspens», a admis une source auprès de nos confrères. Pour rassurer les associés, un porte-parole de la société a déclaré que «les bénéfices ont augmenté cette année et reflètent la résilience de l’entreprise américaine dans un environnement macroéconomique difficile».
Les associés sont, selon une source, «bouleversés». La déception est d’autant plus grande que les augmentations de salaire ont été relativement modestes pour l’exercice financier qui s’est achevé en juin. À cela s’ajoutent de nombreuses critiques liées à une tentative avortée de scission de ses activités mondiales de conseil et d’audit. Baptisé «Project Everest», ce plan visait à éviter les conflits d’intérêts mais il a été arrêté l’an dernier. Des centaines de millions de dollars avaient pourtant déjà été injectés par EY pour sa mise en place. Pour l’heure, l’entreprise n’a pas encore publié son chiffre d’affaires global, dont les États-Unis représentent historiquement 40%. Mais, selon des experts du secteur cités par le Financial Times, il devrait connaître un net ralentissement par rapport aux années précédentes.